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Sugarland Express : faites un voeu !

Selon une vieille tradition remontant jusqu'aux étrusques, soit 400 av. J.-C., si deux personnes tirent sur "l'os du bonheur" (soit l'os provenant de la ceinture scapulaire des oiseaux), celle qui obtient la partie la plus longue verra son vœu réalisé. La pratique est très populaire aux États-Unis, particulièrement lors de la Thanksgiving où l'on mange de la dinde gogo.

Dans Sugrland Express, premier film pour le cinéma du jeune réalisateur Steven Spielberg. Lou Jean, Michael, un couple en cavale, et leur otage le capitaine Tanner manger un poulet dans la voiture.

Michael tend à sa compagne un os du bonheur. C'est Lou Jean qui gagne. On ne saura pas ce qu'elle a souhaité, mais on le devine aisément : sortir vivante de cette cavale, retrouver leur bébé placé dans une famille d'accueil et former une famille heureuse.



Mais de l'autre côté, quelqu'un formule également un vœu : Steven Spielberg. Ce jeune réalisateur de 27 ans, même s'il passe pour un gamin surdoué d'Hollywood, espère de tout son cœur que le film fasse un carton et lange sa carrière au cinéma.

Son vœu ne se réalisera à moitié : si Sugarland Express obtient le prix du scénario à Cannes (seule et unique fois que Spielberg obtiendra un prix sur la Croisette), il se ramassera au box-office. Il faudra attendre le film suivant, Les Dents de la Mer pour voir la carrière du wunderkind s'envoler.



Plus tard, dans Always, Spielberg retournera une scène où deux personnages jouent à l'os du bonheur. Mais que pouvait souhaiter le réalisateur puisqu'il semble déjà avoir tout réussi !

Sugarland Express (1974), de Steven Spielberg, avec Goldie Hawn, William Atherton, Ben Johnson



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