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Articles

Affichage des articles du décembre, 2019

Margin Call : le repas des dieux

[Post contenant des spoilers] C'est l'une des dernières scènes du film. Sam Rogers (Kevin Spacey), chef de service des traders, rejoint John Tuld (Jeremy Irons), le N°1 de la banque d'affaires. Ce dernier a décidé de vendre tous leurs actifs toxiques, quitte à provoquer une crise majeure sur les marchés. Au sommet de la tour new-yorkaise, depuis son empyrée de verre et d'acier, il mange un copieux repas, contemplant le monde des mortels ignorant encore le drame financier en train de se jouer. Rogers fait par à Tuld de ses états d'âme et de son souhait de quitter de la banque. Tuld, figure du capitalisme le plus sauvage, n'a pas l'appétit coupé. Il continue de mastiquer, expliquant que ce qu'ils font n'est pas "mal" et que cela a toujours été ainsi. Les crises se succèdent et "on y peut rien": "Il y a toujours eu et il y aura toujours le même pourcentage de gagnants et de perdants, des plus riches et des plus pauvres,

Breakfast Club : l'incarnation par la bouffe

Pour donner corps et âme à un personnage, rien de mieux que la bouffe.  Tarantino l'a bien compris avec, par exemple, le colonel Hans Landa, dans Inglourious Basterds. Bon vivant, le personnage interprété par Christoph Waltz apprécie les petits plaisirs de la chair tels qu'un bon verre de lait ou une part d'apfelstrudel. Le fait qu'il ordonne à la jeune femme d'attendre la crème avant de déguster la pâtisserie d'origine autrichienne souligne son côté tatillon. Enfin lorsqu'il écrase sa cigarette sur l'apfelstrudel, cela montre la violence et la perversité du personnage.  Breakfast Club , teen movie par excellence où 4 élèves que tout oppose se retrouvent en colle un samedi entier, se livre à une limpide caractérisation par la bouffe, lors d'une scène de déjeuner.  Claire : "la princesse" : elle mange des sushis minutieusement rangés dans une bento box. Ce plat, moins commun et plus onéreux en 1985 qu'aujourd'hui, s