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Articles

Affichage des articles du octobre, 2019

Morning Glory : on veut plus de frittata

Les scénaristes sont parfois un peu fainéants. Quand leur personnage doit cuisiner quelque chose sur le pouce, c'est souvent une omelette : Columbo , Phantom Thread , Cartel , Ratattouille , À Table , Les Recettes du Bonheur , etc.  Rapide, facile, nécessitant peu, permettant à tout un chacun d'exprimer sa créativité en ajoutant à loisir les ingrédients de son choix (comme des champignons vénéneux dans Phantom Thread ), l'omelette est la star des cuisines dans les films.   Dans Morning Glory , comédie sans saveur située dans l'univers des émissions matinales à la télévision, le personnage d'Harrison Ford est un ex-grand reporter blasé de finir sa carrière à co-présenter un TV show aux audiences en berne.  Pourtant, le film se différencie du tout-venant en faisant cuisiner Harrison Ford non pas une omelette, mais une frittata ! Comme sa cousine, la frittata est à base d'œufs et se prépare à la poêle. Toutefois, elle se démarque par sa fin

Mean Girls : la cantoche du lycée

Dans les teen movies , la cantine est une figure imposée au même titre que le bal de fin d'année, le cours de sport, le repas en famille, la fête à la maison, ou le traveling arrière (avec ralenti en option) dans le couloir aux casiers du lycée.  La cantine, " le lieu de l'embarras du monde entier ", comme disait Angela, dans la série Moi Angela 15 ans , nous est régulièrement présenté comme un espace polarisé. Le lieu par excellence de l'exclusion.  Référence en matière de teen movies , le film Mean Girls  (préférons le titre VO que sa laborieuse traduction française  Lolita malgré moi ), qui fête cette année ses 15 ans, s'attarde sur la répartition des élèves en "tables" :  les grosses, les noires sexys, les minces, les sportifs, les sportifs en seconde et première, les fumeurs de joints, les sportifs en terminal, les pom-pom girls, les élèves de 3ème, les Asiatiques cools, les Asiatiques nerds, les geeks asexués, les geeks sexuellement

Les meilleures répliques de films sur la bouffe (2)

"J'ai été interrogé par un employé du rencensement. J'ai dégusté son foi avec des fèves au beurre et un excelllent chianti." Hannibal Lecter, Le Silence des Agneaux. "C'est lundi, c'est ravioli !" , Marielle Le Quesnoy, La Vie est un long fleuve tranquille.                                                             "C'est pas mauvais cette petite potée. - Moui... Pas de quoi écrire une thèse !" Dewaere et Depardieu. Les Valseuses.                                        "Attend moi. Je serai là le temps de dire ’tarte aux myrtilles. - Tarte aux myrtilles! - Peut-être pas si vite..."  Bruce Willis et Maria de Medeiros, Pulp Fiction.                                         "T'as devant toi le spécialisté de la ouiche lorraine!" , José. La Classe américaine                                       "Le frigo est cassé. Je dois tout manger. La viande, les glaces, les citrons, et qu'est-ce qu

BlacKKKlansman : Spike Lee, ce grossophobe

Il a été souvent dit à la sortie de BlacKKKlansman que ce film était formidable car Spike Lee s'attaquait au suprémacisme blanc. Certainement. Mais il n'a pas été dit que ce film souffrait d'un douloureux défaut : la grossophobie.  Dans ce film, les suprémacistes sont bêtes et méchants. Ce qui n'est pas un problème. Non, le problème est que ces suprémacistes bêtes et méchants sont gros. Car le cinéma a un très vilaine manie : dès qu'un personnage est stupide, lâche, indigne de confiance, ridicule, veule, moche, fainéant, détestable, pauvre ou issu des classes populaires, bref qu'il a tous les défauts du monde, il est gros. Spike Lee n'est évidemment ni le premier ni le seul à se prendre les deux pieds dans le tapis de la grossophobie :  Friends , Jurassic Park , Les Gonnies , Love Actually, Austin Powers  et la liste est encore très longue. Mais puisque Spike Lee est le premier à donner des leçons de morale sur le racisme - Tarantino,