[Post contenant des spoilers] C'est l'une des dernières scènes du film. Sam Rogers (Kevin Spacey), chef de service des traders, rejoint John Tuld (Jeremy Irons), le N°1 de la banque d'affaires.
Ce dernier a décidé de vendre tous leurs actifs toxiques, quitte à provoquer une crise majeure sur les marchés. Au sommet de la tour new-yorkaise, depuis son empyrée de verre et d'acier, il mange un copieux repas, contemplant le monde des mortels ignorant encore le drame financier en train de se jouer.
Rogers fait par à Tuld de ses états d'âme et de son souhait de quitter de la banque. Tuld, figure du capitalisme le plus sauvage, n'a pas l'appétit coupé. Il continue de mastiquer, expliquant que ce qu'ils font n'est pas "mal" et que cela a toujours été ainsi. Les crises se succèdent et "on y peut rien":
"Il y a toujours eu et il y aura toujours le même pourcentage de gagnants et de perdants, des plus riches et des plus pauvres, des gens qui mangent à leur faim et d'autre qui crèvent de faim."
Et Tuld coupe sa viande comme il va trancher dans les effectifs de ses employés, victimes aussi des soubresauts du marché. Et avale ses bouchés, comme les millions de dollars qu'il espère toute de même gagner prochainement. La bouteille de vin ouverte est le nectar du pouvoir dont il s'abreuve.
Rogers, dégoûté par ce cynisme qu'il a refoulé pendant tant d'année s'en va. Il croise au passage Peter Sullivan, le jeune analyste qui a prédit le crash et qui, venant de bénéficier d'une promotion, est invité dans la cantine des dirigeants, à partager le repas des dieux.
Margin Call (2011), de J.C. Chandor, avec Jeremy Irons, Kevin SPacey, Stanley Tucci, etc.
Ce dernier a décidé de vendre tous leurs actifs toxiques, quitte à provoquer une crise majeure sur les marchés. Au sommet de la tour new-yorkaise, depuis son empyrée de verre et d'acier, il mange un copieux repas, contemplant le monde des mortels ignorant encore le drame financier en train de se jouer.
Rogers fait par à Tuld de ses états d'âme et de son souhait de quitter de la banque. Tuld, figure du capitalisme le plus sauvage, n'a pas l'appétit coupé. Il continue de mastiquer, expliquant que ce qu'ils font n'est pas "mal" et que cela a toujours été ainsi. Les crises se succèdent et "on y peut rien":
"Il y a toujours eu et il y aura toujours le même pourcentage de gagnants et de perdants, des plus riches et des plus pauvres, des gens qui mangent à leur faim et d'autre qui crèvent de faim."
Et Tuld coupe sa viande comme il va trancher dans les effectifs de ses employés, victimes aussi des soubresauts du marché. Et avale ses bouchés, comme les millions de dollars qu'il espère toute de même gagner prochainement. La bouteille de vin ouverte est le nectar du pouvoir dont il s'abreuve.
Rogers, dégoûté par ce cynisme qu'il a refoulé pendant tant d'année s'en va. Il croise au passage Peter Sullivan, le jeune analyste qui a prédit le crash et qui, venant de bénéficier d'une promotion, est invité dans la cantine des dirigeants, à partager le repas des dieux.
Margin Call (2011), de J.C. Chandor, avec Jeremy Irons, Kevin SPacey, Stanley Tucci, etc.
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