On l’appelle Indy ou Docteur Jones. Son papa le surnomme « Junior » (quoiqu’il n’aime pas trop ça). Pour l’état civil, c’est Henry Walton Jones Jr. Mais le grand public le connaît sous le nom d’Indiana Jones. Le début des aventures du Temple maudit est mouvementé. Notre imminent archéologue réchappe d’un cheveu à un empoisonnement mortel, puis s’enfuit d’un restaurant noyé sous les rafales de mitraillette. Il est accompagné de son jeune acolyte Demi-Lune et de Willie, une chanteuse de cabaret embarquée bien malgré elle dans la cavale.
Alors qu’ils survolent les Indes dans un petit avion, l’engin se retrouve les réservoirs vides. Le trio saute... dans un canot pneumatique et atterrit sur les pentes neigeuses d’une montagne.... qu’il dévale à toute berzingue jusqu’au bas de la vallée, avant de dégringoler d’une haute falaise pour atterrir dans un torrent déchaîné.
Nos trois héros sont recueillis dans un village et se voient offrir le repas : une simple portion de riz avec ce qu’on devine être des morceaux douteux de viande. Le tout proposé dans une simple écuelle dont le fond a été tapissé de feuilles de bananier.
« Je ne peux pas manger ça ! », s’indigne Willie.
Indy la presse d’avaler un bout, au risque de froisser leurs hôtes. Elle s’exécute de mauvaise grâce, ramassant une poignée avec la main, tout en essayant de chasser une vilaine mouche qui virevolte autour. Sa grimace de dégoût est sans ambiguïté.
Après plusieurs jours dans une jungle hostile, l’arrivée au palais du Maharadja sonne comme une délivrance. Le trio est invité à un banquet avec les gens de la cour. Willie, heureuse d’avoir quitté l’enfer vert, est habillée en princesse indienne et trépigne d’impatience à l’idée de déguster les spécialités locales.
Devant elle, les domestiques déposent sur la table un énorme serpent. Une incision au couteau dans la peau laisse s’échapper de l’ovipare une masse grouillante d’anguilles visiblement encore vivantes. Estomaqué, Demi-Lune en recrache sa bouchée.
Parmi les convives, un Indien ventripotent aspire la chair de gros scarabées – en réalité en caoutchouc et farcis à la purée de bananes. Willie tente d’esquiver ces horribles mets en demandant quelque chose de simple.
Comme une soupe, par exemple.
On lui apporte une belle soupière en argent. Elle soulève le couvercle et en hume le fumet. La vapeur une fois dissipée laisse apparaître, flottant, des yeux d’humain aux lambeaux de chair encore accrochés. La chanteuse pousse un hurlement.
À l’autre bout de la table, le Docteur Jones, imperturbable, tente de recueillir des renseignements afin de mettre la main sur une pierre sacrée. La convoitise de l’archéologue saura toujours prendre le pas sur son estomac. Vient l’heure du dessert : cervelle de singe en sorbet, servie à même la tête décapitée du macaque – en vrai, du flanc moulé en forme de cerveau et recouvert d’un coulis de groseille.
C’en est trop pour Willie, elle tombe dans les pommes. C’est justement une pomme et des fruits que viendra offrir dans sa chambre Indy, pour se faire pardonner de lui avoir infligé pareille épreuve.
Indiana Jones et le Temple maudit (1984), de Steven Spielberg, avec Harrison Ford, Kate Capshaw, Ke Huy Qua
Alors qu’ils survolent les Indes dans un petit avion, l’engin se retrouve les réservoirs vides. Le trio saute... dans un canot pneumatique et atterrit sur les pentes neigeuses d’une montagne.... qu’il dévale à toute berzingue jusqu’au bas de la vallée, avant de dégringoler d’une haute falaise pour atterrir dans un torrent déchaîné.
Nos trois héros sont recueillis dans un village et se voient offrir le repas : une simple portion de riz avec ce qu’on devine être des morceaux douteux de viande. Le tout proposé dans une simple écuelle dont le fond a été tapissé de feuilles de bananier.
« Je ne peux pas manger ça ! », s’indigne Willie.
Indy la presse d’avaler un bout, au risque de froisser leurs hôtes. Elle s’exécute de mauvaise grâce, ramassant une poignée avec la main, tout en essayant de chasser une vilaine mouche qui virevolte autour. Sa grimace de dégoût est sans ambiguïté.
Après plusieurs jours dans une jungle hostile, l’arrivée au palais du Maharadja sonne comme une délivrance. Le trio est invité à un banquet avec les gens de la cour. Willie, heureuse d’avoir quitté l’enfer vert, est habillée en princesse indienne et trépigne d’impatience à l’idée de déguster les spécialités locales.
Devant elle, les domestiques déposent sur la table un énorme serpent. Une incision au couteau dans la peau laisse s’échapper de l’ovipare une masse grouillante d’anguilles visiblement encore vivantes. Estomaqué, Demi-Lune en recrache sa bouchée.
Parmi les convives, un Indien ventripotent aspire la chair de gros scarabées – en réalité en caoutchouc et farcis à la purée de bananes. Willie tente d’esquiver ces horribles mets en demandant quelque chose de simple.
Comme une soupe, par exemple.
On lui apporte une belle soupière en argent. Elle soulève le couvercle et en hume le fumet. La vapeur une fois dissipée laisse apparaître, flottant, des yeux d’humain aux lambeaux de chair encore accrochés. La chanteuse pousse un hurlement.
Indiana Jones et le Temple maudit (1984), de Steven Spielberg, avec Harrison Ford, Kate Capshaw, Ke Huy Qua
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