Deux Américaines qui, à quarante ans d’intervalle, s’émancipent grâce aux fourneaux.
On a connu des accroches moins rétrogrades.
Pourtant, nulle vision réac’ dans les destins de Julia (Meryl Streep) et Julie (Amy Adams). La première, femme d’un diplomate en poste à Paris, combat le désœuvrement en perçant les secrets de la gastronomie bleu-blanc-rouge et deviendra célèbre avec la publication de son livre en 1961 Maîtriser l’art de la cuisine française. La seconde s’ennuie ferme à s’occuper des victimes du 11 septembre dans l’open-space d’une compagnie d’assurances. Chaque soir, elle évacue son mal-être en cuisinant.
Pour pimenter son triste quotidien, Julie se lance un challenge : réaliser en seulement 1 an les 524 recettes du livre de Julia, une expérience qu’elle va documenter sur un blog. Le défi, de taille, devrait lui permettre retrouver une estime de soi écornée par un groupe de copines indifférentes et une mère ne manquant jamais une occasion de la rabaisser.
Pourtant, nulle vision réac’ dans les destins de Julia (Meryl Streep) et Julie (Amy Adams). La première, femme d’un diplomate en poste à Paris, combat le désœuvrement en perçant les secrets de la gastronomie bleu-blanc-rouge et deviendra célèbre avec la publication de son livre en 1961 Maîtriser l’art de la cuisine française. La seconde s’ennuie ferme à s’occuper des victimes du 11 septembre dans l’open-space d’une compagnie d’assurances. Chaque soir, elle évacue son mal-être en cuisinant.
Pour pimenter son triste quotidien, Julie se lance un challenge : réaliser en seulement 1 an les 524 recettes du livre de Julia, une expérience qu’elle va documenter sur un blog. Le défi, de taille, devrait lui permettre retrouver une estime de soi écornée par un groupe de copines indifférentes et une mère ne manquant jamais une occasion de la rabaisser.
De son propre aveu, Julie n'est pas un cordon-bleu. Mais Julia, son modèle, est loin d’être une cuisinière avancée lorsqu’elle débute son apprentissage. Elle doit tout réapprendre, comme par exemple tenir un couteau convenablement pour couper des oignons.
Sa ténacité lui permet de sortir diplômée de son école de cuisine à une époque (les années 50) où la femme se doit d’être une bonne housewife et la haute cuisine demeurant l’affaire de ces messieurs. Fini le rôle de boniche. « Ni excuse, ni explication », répète-t-elle à ses élèves cuisinières, si une recette n’est pas tout à fait réussie. Au début du XX siècle, les préjugés sexistes sont en train de fondre dans la poêle (encore qu’il reste des gros morceaux çà et là) et Julie cuisine pour elle-même, non pour son compagnon :
« Tu sais ce que j’adore dans la
cuisine ? C’est qu’après avoir passé une journée où rien n’est sûr, et
quand je dis rien, je veux dire rien, on puisse rentrer chez soi et avoir la
certitude absolue qu’en ajoutant des jaunes d’œufs à du chocolat, du sucre et du
lait, ça va épaissir. Ça, c’est réconfortant !
Pocher un œuf pour la première fois, zigouiller un homard, recettes foirées, plat trop cuit, canalisation de l’évier qui casse... La quête de Julie est semée d’embûches ! Mais comme l'aurait dit le Cid, s’il avait préféré donner des coups de fourchette plutôt que d’épée : à cuisiner sans péril, on triomphe sans gloire.
Julie et Julia (2009), réalisation de Nora Ephron, avec Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucci.
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