Les Japonais ont fait de l'ikebana l'art de la composition florale. Ridley Scott, avec Alien, a élevé au rang d'art la création de monstre à partir de tripaille.
En 1979, les effets 3D ne sont encore qu'à leurs balbutiements - le visage en polygone de Peter Fonda dans Les Rescapés du futur, sorti trois ans auparavant, pique vraiment les yeux du spectateur.
Pas question pour Ridley Scott de créer ses monstres à la palette graphique. Le réalisateur britannique recourt alors aux bons vieux trucages old school.
Pour l'intérieur des oeufs, il utilise un estomac de vache. L'aspect nervuré est rendu possible grâce à des tripes récupérées par seaux entiers. Ridley Scott surnomme sa création la "dentelle de Nottingham" - la ville était autrefois fameuse pour son industrie de textile.
Quant au facehugger sautant sur le casque de Kane, c'est simplement un estomac de mouton - "beau comme une étoffe légère", commentera le réalisateur dans les bonus du DVD - projeté hors de l'oeuf au moyen d'une pompe à air.
Arrive la mythique séance de dissection du facehugger. Scott se souvient :
" J'ai passé commande auprès d'une poissonnerie de Shepperton [nda : studios où a été tourné Alien] qui avait des huitres, des palourdes et d'autres parties de poissons. Un peu d'esturgeon, un peu de caviar."
Scott demande ensuite aux effets spéciaux de lui fabriquer un récipient en caoutchouc en forme de facehugger et dont le dard est en réalité une queue de raie manta. À lui ensuite de déployer ses talents en composition tripale :
" J'y ai ajouté, avec des pinces, quatre huîtres : une, deux, trois, quatre... Puis un gros rein, et ainsi de suite. Et voilà, impossible de faire mieux que ça ".
Du grand art.
Alien (1979), réalisation de Ridley Scott, avec Sigourney Weaver, John Hurt, Tom Skerritt, Ian Holm, Harry Dean Stanton.
En 1979, les effets 3D ne sont encore qu'à leurs balbutiements - le visage en polygone de Peter Fonda dans Les Rescapés du futur, sorti trois ans auparavant, pique vraiment les yeux du spectateur.
Pas question pour Ridley Scott de créer ses monstres à la palette graphique. Le réalisateur britannique recourt alors aux bons vieux trucages old school.
Pour l'intérieur des oeufs, il utilise un estomac de vache. L'aspect nervuré est rendu possible grâce à des tripes récupérées par seaux entiers. Ridley Scott surnomme sa création la "dentelle de Nottingham" - la ville était autrefois fameuse pour son industrie de textile.
Quant au facehugger sautant sur le casque de Kane, c'est simplement un estomac de mouton - "beau comme une étoffe légère", commentera le réalisateur dans les bonus du DVD - projeté hors de l'oeuf au moyen d'une pompe à air.
Arrive la mythique séance de dissection du facehugger. Scott se souvient :
" J'ai passé commande auprès d'une poissonnerie de Shepperton [nda : studios où a été tourné Alien] qui avait des huitres, des palourdes et d'autres parties de poissons. Un peu d'esturgeon, un peu de caviar."
Scott demande ensuite aux effets spéciaux de lui fabriquer un récipient en caoutchouc en forme de facehugger et dont le dard est en réalité une queue de raie manta. À lui ensuite de déployer ses talents en composition tripale :
" J'y ai ajouté, avec des pinces, quatre huîtres : une, deux, trois, quatre... Puis un gros rein, et ainsi de suite. Et voilà, impossible de faire mieux que ça ".
Du grand art.
Alien (1979), réalisation de Ridley Scott, avec Sigourney Weaver, John Hurt, Tom Skerritt, Ian Holm, Harry Dean Stanton.
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