Tony
Lip (Viggo Mortensen) a un sacré appétit. Il a un jour mangé quarante-huit cheeseburgers
lors d’un concours et, suite à un pari, il se fait 50$ en avalant vingt-six hot-dogs - avec toppings - en moins d'une heure.
La nourriture tient une place centrale dans son quotidien et dans les lettres
qu’il écrit à sa femme, il ne raconte pas grand-chose excepté le menu du dernier repas.
Il est aussi un homme simple : quand on lui demande un avis sur le plat dans
son assiette, il se contente de répondre «
salé... ». Si l'on se moque de ce jugement à l'emporte-pièce, le gourmand rappelle une évidence : « saler, c’est tricher. Tout chef peut
saler. Que ce soit bon sans sel, c’est la difficulté. »
Tony Lip, de son vrai nom Vellelonga, est aussi un Italien jusqu’au bout de la fourchette. Il raffole des spaghettis-boulettes préparés par sa femme et se bouffe dans le lit une pizza entière qu’il plie en deux.
Tony Lip, de son vrai nom Vellelonga, est aussi un Italien jusqu’au bout de la fourchette. Il raffole des spaghettis-boulettes préparés par sa femme et se bouffe dans le lit une pizza entière qu’il plie en deux.
Quand les deux hommes deux traversent le Kentucky, Tony Lip est tout excité, car il va pouvoir manger du Kentucky Fried Chicken du Kentucky !
Aussi, l’Italien ne croit pas une seconde le musicien quand ce dernier lui explique qu’il n’a jamais mangé de poulet frit de toute sa vie. Le chauffeur s’exclame :
« Vous me prenez pour un con ?
Les Noirs adorent le poulet frit, le maïs et les légumes verts. Je les adore
aussi. Dans l’armée, les Noirs dans les cuisines en faisaient tout le temps. »
Les préjugés raciaux ont la peau dure... Don Shirley, qui ne va quand même pas se laisser apprendre par un blanc ce qu’est être noir ou non, n’a pas le courage de lui expliquer une chose simple : je ne suis pas ce que je mange.
Si l'on peut affirmer son identité à travers son alimentation, comme le fait Tony l'Italien, l'inverse n'est pas vrai.
Les préjugés raciaux ont la peau dure... Don Shirley, qui ne va quand même pas se laisser apprendre par un blanc ce qu’est être noir ou non, n’a pas le courage de lui expliquer une chose simple : je ne suis pas ce que je mange.
Si l'on peut affirmer son identité à travers son alimentation, comme le fait Tony l'Italien, l'inverse n'est pas vrai.
Heureusement, le film offrira la possibilité à Tony Lip de soigner son racisme.
La réconciliation des peuples débutera donc grâce au KFC, puisque Tony initie
son boss aux joies du poulet frit, accompagnant le tout d’une sentence
imparable :
« Quand tu bosses, bosse. Quand tu
rigoles, rigole. Quand tu manges, dis-toi que c’est ton dernier repas. »
Green Book (2018), de Peter Farrelly, avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini
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