Resituons : Robocop est un ancien policier de Détroit laissé pour mort, à la suite d'une fusillade, puis ramené à la vie sous la forme d'un organisme cybernétiquement modifé. Rapidement, Robocop va échapper à ses créateurs pour retrouver les responsables de son état.
Dans ce brûlot sur l'Amérique fric-infodivertissement-coke des années 80, Paul Verhoeven parle peu de bouffe. Quelques burgers-frites traînent au détour d'un plan et, dans un jeu télévisé, un homme écrase une tarte à la crème (relisez notre post sur le sujet) sur les seins d'une mannequin. La nourriture s'accorde donc ici à la vulgarité ambiante.
Pourtant, un détail intrigue : notre robot-policier, en plus de devoir se recharger sur une batterie, doit être nourri de... nourriture pour bébé ! Après tout, l'idée est jolie. Puisque les androïdes rêvent de moutons électriques, selon Philip K. Dick, ils peuvent tout aussi avoir faim de petits pots légumes-poulet.
Pourquoi de la bouffe pour bébé, qui, au passage, ressemble à de la merde, et non pas des barres de céréales, une carbonara ou un cassoulet toulousain ?
Parce que son organisme cybernétique modifié ne peut plus assimiler de nourriture complexe, répondrons-nous si nous étions pragmatiques.
Mais ces petits pots symbolise autre chose : l'infantilisation de Robocop par ses créateurs.
Pour avoir tenté de se faire justice, Robocop est traqué par la police. Son système de visée est abîmé à la suite d'une fusillade. Pour le tester, il empile des pots de nourriture pour bébé et tire dessus avec son gros pistolet.
Il y a d'ailleurs ce plan vertigineux où Robocop contemple la photo de l'enfant sur l'étiquette du pot : ce dernier lui rappelle son propre enfant qu'il a définitivement perdu (sa femme est partie avec) et l'humain qu'il a été et qu'il ne sera plus jamais.
Faire exploser ces petits pots, c'est se libérer de la main qui le nourrit. C'est poursuivre son processus d'émancipation. Chez les robots, comme chez les humains, un jour vient où maman (ou papa) n'est plus là pour faire la popote. Il faut alors se nourrir soi-même.
Robocop (1987), de Paul Verhoeven, avec Peter Weller, Nancy Allen
Dans ce brûlot sur l'Amérique fric-infodivertissement-coke des années 80, Paul Verhoeven parle peu de bouffe. Quelques burgers-frites traînent au détour d'un plan et, dans un jeu télévisé, un homme écrase une tarte à la crème (relisez notre post sur le sujet) sur les seins d'une mannequin. La nourriture s'accorde donc ici à la vulgarité ambiante.
Pourtant, un détail intrigue : notre robot-policier, en plus de devoir se recharger sur une batterie, doit être nourri de... nourriture pour bébé ! Après tout, l'idée est jolie. Puisque les androïdes rêvent de moutons électriques, selon Philip K. Dick, ils peuvent tout aussi avoir faim de petits pots légumes-poulet.
Pourquoi de la bouffe pour bébé, qui, au passage, ressemble à de la merde, et non pas des barres de céréales, une carbonara ou un cassoulet toulousain ?
Parce que son organisme cybernétique modifié ne peut plus assimiler de nourriture complexe, répondrons-nous si nous étions pragmatiques.
Mais ces petits pots symbolise autre chose : l'infantilisation de Robocop par ses créateurs.
Pour avoir tenté de se faire justice, Robocop est traqué par la police. Son système de visée est abîmé à la suite d'une fusillade. Pour le tester, il empile des pots de nourriture pour bébé et tire dessus avec son gros pistolet.
Il y a d'ailleurs ce plan vertigineux où Robocop contemple la photo de l'enfant sur l'étiquette du pot : ce dernier lui rappelle son propre enfant qu'il a définitivement perdu (sa femme est partie avec) et l'humain qu'il a été et qu'il ne sera plus jamais.
Faire exploser ces petits pots, c'est se libérer de la main qui le nourrit. C'est poursuivre son processus d'émancipation. Chez les robots, comme chez les humains, un jour vient où maman (ou papa) n'est plus là pour faire la popote. Il faut alors se nourrir soi-même.
Robocop (1987), de Paul Verhoeven, avec Peter Weller, Nancy Allen
Il y a un très bon site où je regarde des films calmement https://streamingcomplet.video/ Personnellement, je l'ai aimé, l'avantage est gratuit et il y a peu de publicité, alors regardez des films
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