Ce qui est fort pratique avec le coulis de tomate, c'est que ça ressemble à s'y méprendre à du sang...
Aussi, en faisant ruisseler un liquide rouge que l'on prend d'abord pour du sang avant de réaliser qu'il s'agit de sauce versée sur une assiette blanche, American Psycho annonce dès son générique d'ouverture la grande affaire du film : méfiez-vous des apparences. Elles sont évidemment trompeuses. Et la fin du film, qu'on ne rappellera pas ici, réaffirme l'idée qu'il ne faut jamais prendre pour argent comptant ce que nous raconte le narrateur. Quand bien même le film épouse son point de vue.
Poursuivons. Dans American Psycho la nourriture permet de renforcer toute l'artificialité de l'univers des yuppies new-yorkais des années 1990.
Les plats nommés par les serveurs de ce restaurant chics sont, si l'on y prête attention, pas si extraordinaires : raviolis aux calamars dans un bouillon de citronnelle, profiteroles aux chèvres et césar salade à la roquette, pain de viande d'espadon sur marmelade d'oignon, blanc de perdrix rôti sur coulis de framboise, lapin grillé avec des pommes frites aux herbes... Tout cela sent l’esbroufe ! Comme cette bande de gestionnaires de portefeuille à Wall Street à laquelle Patrick Bateman appartient.
Des golden boys qui s'affrontent à coup de cartes de visite et de réservations dans les restaus les plus chics de New York où l'on mange du ceviche d'oursin. D'ailleurs, une fois dans ces prestigieuses tables, Patrick Bateman s'intéresse plus à ses gribouillis morbides sur la nappe qu'à son assiette.
Dans American Psycho, le restaurant, quel qu'il soit et quelle que soit la carte, ne sert pas à manger. On s'y montre, on s'y vante, on y socialise, on apprend par cœur les plats signatures, on joue avec la nourriture. Mais on n'y mange pas vraiment.
American Psycho (2000) de Mary Harron, avec Christian Bale, Jared Leto, Chloë Sevigny
Aussi, en faisant ruisseler un liquide rouge que l'on prend d'abord pour du sang avant de réaliser qu'il s'agit de sauce versée sur une assiette blanche, American Psycho annonce dès son générique d'ouverture la grande affaire du film : méfiez-vous des apparences. Elles sont évidemment trompeuses. Et la fin du film, qu'on ne rappellera pas ici, réaffirme l'idée qu'il ne faut jamais prendre pour argent comptant ce que nous raconte le narrateur. Quand bien même le film épouse son point de vue.
Poursuivons. Dans American Psycho la nourriture permet de renforcer toute l'artificialité de l'univers des yuppies new-yorkais des années 1990.
Les plats nommés par les serveurs de ce restaurant chics sont, si l'on y prête attention, pas si extraordinaires : raviolis aux calamars dans un bouillon de citronnelle, profiteroles aux chèvres et césar salade à la roquette, pain de viande d'espadon sur marmelade d'oignon, blanc de perdrix rôti sur coulis de framboise, lapin grillé avec des pommes frites aux herbes... Tout cela sent l’esbroufe ! Comme cette bande de gestionnaires de portefeuille à Wall Street à laquelle Patrick Bateman appartient.
Des golden boys qui s'affrontent à coup de cartes de visite et de réservations dans les restaus les plus chics de New York où l'on mange du ceviche d'oursin. D'ailleurs, une fois dans ces prestigieuses tables, Patrick Bateman s'intéresse plus à ses gribouillis morbides sur la nappe qu'à son assiette.
Dans American Psycho, le restaurant, quel qu'il soit et quelle que soit la carte, ne sert pas à manger. On s'y montre, on s'y vante, on y socialise, on apprend par cœur les plats signatures, on joue avec la nourriture. Mais on n'y mange pas vraiment.
American Psycho (2000) de Mary Harron, avec Christian Bale, Jared Leto, Chloë Sevigny
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