Sept plans et pas une seule réplique. C'est le strict nécessaire avec lequel Katheryn Bigelow illustre le syndrome post-traumatique d'un soldat de l'armée US.
Le sergent-chef James (Jeremy Renner) est un as du déminage. À tout moment, les bombes et autres explosifs peuvent péter entre ses mains... Son sang froid lui permet de sortir toujours vainqueur de ses duels avec les engins piégés.
Mais son aversion des protocoles de sécurité le font passer moins pour un valeureux trompe-la-mort qu'un war junkie suicidaire sur les bords.
De retour de mission, dans un supermarché, sa femme lui confie la simple tâche de prendre des céréales. L'occasion pour la réalisatrice de mettre en forme le décalage dont sont victimes les vétérans revenus à la vie civile.
En seulement 7 plans, recourant aux ruptures de points de vue dont Kathryn Bigelow a fait sa signature, on voit James déconfit devant une immensité de boîtes de céréales. Des boîtes à perte de vue. Lui qui, au cœur de l'action, est capable de réfléchir vite et de prendre les bonnes décisions, le voilà démuni face à la multiplicité des choix.
Il finit par prendre une boîte, un peu au hasard, et la jette dans son cadi. Puis, il quitte le rayon en tapant d'un revers de la main un panneau publicitaire. Un geste soulignant son énervement et, surtout, qu'il vient de troquer une absurdité (la guerre) pour une autre (un nombre invraisemblable de boîtes de céréales). Personne ne sort vainqueur contre les dégénérescences du consumérisme.
Le sergent-chef James (Jeremy Renner) est un as du déminage. À tout moment, les bombes et autres explosifs peuvent péter entre ses mains... Son sang froid lui permet de sortir toujours vainqueur de ses duels avec les engins piégés.
Mais son aversion des protocoles de sécurité le font passer moins pour un valeureux trompe-la-mort qu'un war junkie suicidaire sur les bords.
De retour de mission, dans un supermarché, sa femme lui confie la simple tâche de prendre des céréales. L'occasion pour la réalisatrice de mettre en forme le décalage dont sont victimes les vétérans revenus à la vie civile.
En seulement 7 plans, recourant aux ruptures de points de vue dont Kathryn Bigelow a fait sa signature, on voit James déconfit devant une immensité de boîtes de céréales. Des boîtes à perte de vue. Lui qui, au cœur de l'action, est capable de réfléchir vite et de prendre les bonnes décisions, le voilà démuni face à la multiplicité des choix.
Il finit par prendre une boîte, un peu au hasard, et la jette dans son cadi. Puis, il quitte le rayon en tapant d'un revers de la main un panneau publicitaire. Un geste soulignant son énervement et, surtout, qu'il vient de troquer une absurdité (la guerre) pour une autre (un nombre invraisemblable de boîtes de céréales). Personne ne sort vainqueur contre les dégénérescences du consumérisme.
Démineurs (2008), de Kathryn Bigelow, avec Jeremy Renner, Anthony Mackie, Brian Geraghty
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