Sur le papier, Soul Kitchen a un goût de réchauffé : Zinos, un gentil looser, tente de garder sa copine partie s'installer à Shanghai, de tenir à flot son business et de gérer un frère voyou au cœur tendre.
Mais le supplément d'âme de cette comédie vue et revue est son décor : un restaurant, le "Soul Kitchen", situé dans un quartier populaire d'Hambourg et victime de l'appétit des vilains promoteurs immobiliers - un pléonasme au cinéma.
Rien ne va plus au Soul Kitchen depuis que notre héros a embauché un cuisiné archi-doué mais caractériel. La clientèle habituelle boude la nouvelle carte, préférant les plats huileux et panés d'avant...
Soul Kitchen s'inscrit dans la continuité des Heimatfilms ("films de terroir"), un genre typiquement allemand qui fleurit dans les années 1950. Le Heimat, mot intraduisible en français, est le cocon, un endroit où l'on se sent bien, chez soi. Ce peut être une maison, un village, une ville, une région ou un pays.
Dans Soul Kitchen, le Heimat de Zinos est son restaurant. Il ne peut se résoudre à l'abandonner pour rejoindre sa petite amie en Chine. Son restaurant est à l'image de sa propre vie : foutraque ! Le cuisinier fait des siennes, le service laisse souvent à désirer, certains clients sont relous, on se marche dessus, les fêtes dégénèrent, etc.
Comme le dit le réalisateur Fatih Akin à propos de la TAverna, un restaurant d'Hambourg qu'il aimait fréquenter : "C'était un terrain de jeu et d'aventure".
Du jeu et de l'aventure, voilà ce que tout restaurant devrait naturellement proposer en sus de la carte.
Soul Kitchen (2009), de Fatih Akin, avec Mauritz Bleibtreu, Adam Bousdoukos, Birol Ünel
Mais le supplément d'âme de cette comédie vue et revue est son décor : un restaurant, le "Soul Kitchen", situé dans un quartier populaire d'Hambourg et victime de l'appétit des vilains promoteurs immobiliers - un pléonasme au cinéma.
Rien ne va plus au Soul Kitchen depuis que notre héros a embauché un cuisiné archi-doué mais caractériel. La clientèle habituelle boude la nouvelle carte, préférant les plats huileux et panés d'avant...
Soul Kitchen s'inscrit dans la continuité des Heimatfilms ("films de terroir"), un genre typiquement allemand qui fleurit dans les années 1950. Le Heimat, mot intraduisible en français, est le cocon, un endroit où l'on se sent bien, chez soi. Ce peut être une maison, un village, une ville, une région ou un pays.
Dans Soul Kitchen, le Heimat de Zinos est son restaurant. Il ne peut se résoudre à l'abandonner pour rejoindre sa petite amie en Chine. Son restaurant est à l'image de sa propre vie : foutraque ! Le cuisinier fait des siennes, le service laisse souvent à désirer, certains clients sont relous, on se marche dessus, les fêtes dégénèrent, etc.
Comme le dit le réalisateur Fatih Akin à propos de la TAverna, un restaurant d'Hambourg qu'il aimait fréquenter : "C'était un terrain de jeu et d'aventure".
Du jeu et de l'aventure, voilà ce que tout restaurant devrait naturellement proposer en sus de la carte.
Soul Kitchen (2009), de Fatih Akin, avec Mauritz Bleibtreu, Adam Bousdoukos, Birol Ünel
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