Accéder au contenu principal

Always : peintures de guerre et blague à tiroir

Dans ce drama où un pompier de l'air décédé en mission revient hanter son ancienne amoureuse, et conseiller depuis l'au-delà le nouvel amant de celle-ci, le feu de forêt est combattu sans relâche.

Les femmes et les hommes engagés dans cette lutte portent des "peintures de guerre" sur leur visage, signe de leur bravoure : suie et cendre pour les pompiers, cambouis pour les mécaniciens et pilotes de la base aérienne.

Dorinda, contrôleuse du ciel et, sans mauvais jeu de mot, un peu tête brûlée sur les bords, ne s'est jamais intéressée à la cuisine. Aussi lorsqu'elle veut recevoir à diner le beau pilote sur qui elle a des vues, elle se fait livrer une dinde déjà cuite, se contentant de préparer l'accompagnement.



La cuisine est sens dessus dessous, les murs retapissés, et Dorinda renverse volontairement de la farine un peu partout. Devant la glace, elle va même jusqu'à se barbouiller les joues de purée de pomme de terre. Des peintures de guerre !


Souvenez-vous de notre post sur Julie & Julia. On y parlait de Julia Child, la "Maïté US" qui a popularisé la cuisine française auprès des ménagères américaines via ses émissions de cuisine. Dans Always, Dorinda, écrasée par le chagrin, gobe devant un sketch du Saturday Night Live parodiant une émission de Julia Child où l'humoriste Eric Idle, grimé en la célèbre cuisinière, en met partout autour de lui... Exactement comme Dorinda dans sa cuisine plus tard.

Pour cuisiner son repas, Dorinda utilise justement un bouquin de Dora Child et, sans s'en rendre compte, elle reproduit le sketch du SNL. Le livre est recouvert de farine et de purée de pomme de terre, marquant la chute de cette blague à tiroir...de cuisine, évidemment.



Always (1989), de Steven Spielberg, avec Holly Hunter, Richard Dreyfuss




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les meilleures répliques de films sur la bouffe (1)

« Moralité, je me suis bourré de pistaches comme un con »  Jean-Pierre Bacri, Cuisine et dépendances « Comment est votre blanquette ? »  Jean Dujardin, OSS 117 : Le Caire, nid d’espions « Ça doit être les moules qui sont avariées » , Benoit Poelvoorde, C’est arrivé près de chez vous « Spartiates ! Mangez vos victuailles avec appétit... car nous dînerons en enfer ce soir ! » Léonidas, 300 « Tu es bella comme la papaya »  Stuart, Les Mignons « Dis, on t’as jamais appris à manger avec la bouche fermée toi ? C’est à toi qu’je cause hein ! J’ai l’impression d’être à côté d’un camion poubelle qui travaille moi, ici ! Conasse va ! » François Damiens, Dikkenek « Laisse le flingue, prends les cannelloni »  Peter Clemenza, Le Parrain « Il doit y avoir une erreur, vous m’avez donné accidentellement la nourriture que ma nourriture mange »  Ron Swanson, Parks & Recreation « Oui, Londres. Vous savez bien : fish & chips, tasse de thé, bouffe dégu

Les Visiteurs : l’art de (pas) bien se tenir à table

« Ou sont les poulardes ? J’ai faim ! Où sont les veaux, les rôtis, les saucisses ? Où sont les fèves, les pâtés de cerf ? Qu’on ripaille à plein ventre pour oublier cette injustice ! Y’a pas quelques soissons  (1)  avec de la bonne soivre (2) ? Un porcelet ? Une chèvre en rôti ? Quelques cygnes blancs bien poivrés ? Ces amuse-bouches m’ont mis en appétit !!! » Pendant que le comte Godefroy de Montmirail (Jean Réno) beugle son menu idéal en tapant sur la table, son serviteur Jacquouille la Fripouille (Christian Clavier) perce l’opercule de son yaourt avant de l’engouffrer à la main, s’en barbouillant le visage.  Quelques scènes avant, Jacquouille se servait de la salade avec les mains avant de recracher le tout. « Pardonnez ce maroufle, mais il est si triste d’apprendre qu’un gueux possède Montmirail » , justifiait le comte.     S’ensuit les vers d’une chanson où il s’agirait de peler le jonc comme au bailli du Limousin qui fût appa

Les Misérables : spaghetti alla Lino Ventura

« T’as qu’à te trouver à table avec Lino... Ben mon vieux, Lino : c’est du sérieux ! Tu parles d’un quadrille de mâchoires ! Il nous rend double-six à tous ! Parce que je me souviens, à la maison, d’un petit salé aux lentilles une fois, et d’un cuisseau de sanglier une autre fois... Mon vieux... Tu croirais qu’il va te tuer, Lino, quand il mange ! Tu croirais qu’il va te tuer ! T’oses plus parler ! T’entends les mâchoires qui font clac, clac, clac ! Tu te dis : ” Merde ! Si je m’approche, il va me buter ! ”  Tu peux pas savoir ce que c’est ! Il est champion du Monde, lui ! » Le compliment est de Jean Gabin, ce qui n’est pas rien. Les deux hommes se marraient bien ensemble, par contre ils ne plaisantaient pas dès qu’il s’agissait de gueuletonner. L’un et l’autre avaient la réputation d’avoir un sacré coup de fourchette. L’archive INA qui suit donne un entr’aperçut de la chose : En 1982, Lino Ventura est dans le Périgord pour tourner Les Misérables où il joue Valjea