Fontainebleau, fin XIXe. Mademoiselle Julie et Mademoiselle Cara sont les deux directrices d’un pensionnat de jeunes filles. Elles forment également un couple battant de l’aile. Pensionnaires et professeures ont choisi leur camp : il y a les « pro-Cara » et les « pro-Julie ». Mais l’arrivée d’une nouvelle élève, Olivia, va bouleverser cet équilibre déjà précaire. En faisant d’Olivia sa protégée, Mademoiselle Julie provoquera chez la jeune fille des sentiments ardents... Sous ses atours de gentillet (et si pudique) film de pensionnat, Olivia est un redoutable éloge de l’homosexualité féminine. Il est signé Jacqueline Audry, flibustière du cinéma des années 50, car elle osa proposer des films féministes contestant la domination patriarcale – au lendemain de la guerre, l’homme français vaincu et occupé se doit de réaffirmer son pouvoir sur la femme et le cinéma demeure le meilleur outil pour la remettre à sa place. Il va sans dire qu'à sa ...
PETITES CHRONIQUES SUR LA BOUFFE DANS LES FILMS. Nouvelle chronique chaque lundi à midi.